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Le crime dans le théâtre de Corneille

Leçon littéraire

 

Le crime dans le théâtre de Corneille, par Mouna Bouziane

 

   Le crime est un ingrédient essentiel de la tragédie cornélienne. Rodrigue sait qu'il doit tuer le Comte. Horace, dans sa marche vers la gloire, sait qu'il doit tuer Camille. La tragédie de Cinna permet de comprendre la vertu positive du meurtre dans le théâtre de Corneille. La clémence sans précédent d'Auguste montre que le chemin de la grandeur passe obligatoirement par le sacrifice d'intérêts naturels et légitimes. Or, le personnage de Cléopâtre montre que rien ne peut séparer le héros cornélien d'un monstre dénaturé. La reine de Syrie, dans une sorte de grandeur noire, se réalise dans l'exercice du crime. Mais le dramaturge dix-septiémiste a constamment le souci de l'exacte moralité du dénouement : il ne suffit pas que le crime soit puni ou absout, il faut que la punition ou le pardon se fasse par des voies irréprochables.

   La question est de savoir dans quelle mesure le crime, en tant que nécessité dramatique ou simple peinture minutieuse de l'horreur, est récupérable ou condamné et par l'Etat et par la Providence.

   Nous allons voir d'abord que le crime est la clef de voûte du système tragique, puis nous verrons que la volonté parricide de Cléopâtre est criminelle, n'ayant pour effet que de provoquer l'horreur. De sorte que le crime conduit inéluctablement au désordre qui requiert une intervention monarchique et/ou providentielle.

 

I- Le crime au service de la dramaturgie :

 

1-     « Pour qui venge son père, il n'est point de forfaits Â» :

 

   Depuis l'assassinat de C. Toranius par Octave-Auguste, Emilie poursuit Auguste d'une haine implacable : punir l'assassin de son père est devenu sa seule raison de vivre. Pour ce faire, elle n'hésite pas à « utiliser Â» Cinna, son amant. En effet, le meurtre de l'empereur est le seul acte qui puisse  rendre le petit-fils de Pompée digne de la fille d'un « proscrit Â» :

         S'il veut me posséder, Auguste doit périr :

         Sa tête est le seul prix dont il peut m'acquérir. V.55/56

   Si l'on emprunte la formule à Michel Prigent, Emilie, en mettant la tête d'Auguste à prix, se vend sur le marché du tyrannicide.

   Instrumentalisé par Emilie, Cinna anime contre la toute puissance d'Auguste un complot républicain qui, par idolâtrie pour celle dont l'origine étymologique est « celle qui séduit Â» (Germain Poirier), sert la haine filiale de son amante. Ce complot, loin d'être au service de Rome, n'est qu'au service d'intérêts personnels : Emilie utilise Cinna et celui-ci utilise les conjurés qui ignorent que les principes de la conspiration sont l'amour et la vengeance. Bref, comme le dit clairement Prigent : « la politique est le masque d'intérêts. Â».

   Si le meurtre d'Auguste peut assouvir la soif de vengeance d'Emilie, celui de Camille dans Horace est une marque d'un patriotisme exacerbé du héros éponyme.

      

2-     « Va dedans les enfers plaindre ton Curiace Â» :

 

Horace, dans la pièce qui porte son nom, n'hésite pas à poignarder sa sÅ“ur Camille qui ose dire sa haine et pour lui, assassin de son amant Curiace, et pour Rome, « l'unique objet de (son) ressentiment Â». Ecoutons Camille :

         Rome qui t'a vu naître, et que ton cÅ“ur adore !

         Rome enfin que je hais parce qu'elle t'honore ! v.1303/1305

   La question qui a toujours suscité un débat passionné est la suivante : Horace frappe-t-il Camille « par raison Â» ou « par emportement Â» ?

Lorsqu'il tire son épée, Horace place son acte sous le signe de la raison :

         C'est trop, ma patience à la raison fait place ;

         Va dedans les enfers plaindre ton Curiace ! v.1319-1320

   Aussitôt après le meurtre, il se justifie :

            Ainsi reçoive un châtiment soudain

         Quiconque ose pleurer un ennemi romain ! v.1322/1323

A en croire ce « barbare Â», ce « tigre altéré de sang Â» comme le qualifie sa sÅ“ur (v.1287), tout romain qui pleure un ennemi romain doit périr, à plus forte raison tout romain qui maudit Rome. Aussi pour Gustave Lanson, aucun doute, Horace tue Camille par « froide justice Â». Mais Corneille, dans son examen d'Horace, 1660, parle de « l'emportement d'un homme passionné pour sa patrie contre une sÅ“ur qui la maudit en sa présence avec des imprécations horribles. Â». La scène du meurtre serait indispensable à la pièce, elle achève le portrait des deux frères et dégage les conséquences du fanatisme comme de la passion : « De là cette si vraie et originale composition d'Horace et de Camille (…) dont le meurtre de Camille sera la résultante nécessaire. Â» G. Lanson.

   Un autre personnage chez qui l'idéal patriotique aurait pu conduire au meurtre est le vieil Horace. Sa colère est à son point culminant lorsqu'il croit que son fils a fui le combat contre les Curiace. Il aurait préféré qu'il meure avec dignité. Son patriotisme sans faille le pousse même à la vengeance en voulant tuer son fils et laver ainsi sa trahison :

         Qu'avant ce jour fini ces mains, ces propres mains

         Laveront dans son sang la honte des romains. V.1049-1050

Craignant la lâcheté d'Horace, le vieil Horace, par le meurtre de son fils, sauverait l'honneur de sa famille. De même, Rodrigue, surnommé le Cid, sauvera l'honneur de la sienne par le meurtre de don Gomès, le père de Chimène.

    

       3- « A qui venge son père, il n'est rien d'impossible. Â»

 

   Dans le Cid, « l'honneur est un devoir Â» v.1059, et le devoir de Rogrigue est de venger son père, les liens du sang et la loi de filiation l'obligent à provoquer en duel le père de celle qu'il aime :

         Contre mon propre honneur, mon amour s'intéresse :

         Il faut venger un père, et perdre une maîtresse.

   De même, pour Chimène, son devoir à elle aussi se trouve dans les liens du sang. Elle se doit de venger son père tout comme Rodrigue, mais c'est envers ce dernier qu'elle doit diriger sa haine : v.676/689.

         Son sang sur la poussière écrivait mon devoir (…)

         Enfin mon père est mort, j'en demande vengeance.

   La fille du Comte de Gormas possède le même sens de l'honneur, la même résignation au devoir que le fils de don Diègue. Son aspiration à être digne de son père justifie sa volonté de tuer son amant.

 

   Corneille a toujours affirmé que le crime est au service de la dramaturgie. Laquelle affirmation demeure toutefois discutable dans Rodogune où le spectacle de l'horreur est à son paroxysme.

 

 

II. Cléopâtre ou l'habitus du crime

 

   Pierre Corneille parle souvent de Rodogune dans ses écrits théoriques avec une admiration manifeste :

      « Cléopâtre dans Rodogune est très méchante, il n'y a point de parricide qui lui fasse horreur pourvu qu'il la puisse conserver sur un trône qu'ellepréfère à toutes choses, tant son attachement à la domination est violent, mais tous ses crimes sont accompagnés d'une grandeur d'âme qui a quelque chose de si haut qu'en même temps qu'on préfère ses actions, on admire la source dont elles partent. Â», (Premier discours).

   Face à la reine monstrueusement criminelle, le dramaturge ressent de l'admiration sans toutefois nier la méchanceté de l'héroïne.

 

 

 

1-     La méchanceté de la reine de Syrie :

  

   Cléopâtre est présentée dès le début de la pièce comme l'assassin de son mari Démétrius-Nicanor, père de ses deux enfants, Antiochus et Séleucus.

Laonice, sa confidente, le confie à Timagène : « Le roi meurt et, dit-on, de la main de la reine. Â». Dès lors, Nicanor poursuit la reine de sa malédiction, et lui impose sa conduite. En d'autres termes, le crime originel sera la source de tous les forfaits que perpétra cette « serial killer Â», si l'on emprunte aux Anglais cet attribut expressif.

   N'ayant pu obtenir de ses deux fils qu'ils éliminent sa rivale, politique plus que sentimentale, cette Rodogune qu'ils aiment l'un et l'autre, la reine monstrueuse se résout à agir elle-même : Cléopâtre est bel et bien prisonnière de ses propres massacres dont elle doit assumer la responsabilité :

        Allons chercher le temps d'immoler mes victimes,

         Et de me rendre heureuse à force de grands crimes. V.1495/1496.

   Si la monstruosité de la reine est incontestable, on ne peut s'empêcher de poser la question suivante : d'où provient cette méchanceté paroxystique ?

1-     La libido dominandi :

    Comme le dit Michel Prigent : « La monstruosité est un effet de la passion politique. Â». La passion du pouvoir représente effectivement la libido dominandi qui enfante alors la méchanceté : Cléopâtre est amoureuse du « diadème Â» comme elle hait ceux qui pourraient l'en écarter notamment la princesse Parthe : « L'amour que j'ai pour toi tourne en haine pour elle. Â». La reine de Syrie est avide de pouvoir comme le souligne Georges Couton cité par Prigent : « Le goût du pouvoir a envahi toute leur âme 'de Cléôpatre et Phocas) comme un cancer se généralise. Â»

   Il serait intéressant de noter que le secret de la reine n'est toutefois pas ce que l'on penserait de prime abord : il ne s'agit pas de l'ordre de primogéniture qu'elle est la seule à connaître et qui devrait désigner le successeur du trône. Le savoir occulte qui sera dévoilé petit à petit est cette union intime de la passion pour le pouvoir et de la haine pour tous ceux qui pourraient mettre en péril sa puissance même ses propres fils.

3-     Cléopâtre : « une seconde Médée Â»

 

    Le seul personnage auquel Corneille compare Cléopâtre est Médée. En effet , l'héroïne titulaire de sa première tragédie est le lointain archétype de la reine de Syrie. Comme elle, Cléopâtre tue la maternité : « Sors de mon cÅ“ur, nature Â» v.1491. Pour Serge Doubrovsky, ce célèbre vers est « une parodie de l'effort héroïque car la « nature Â» est déjà sorti et il n'y a aucun effort à faire. Â». En elle, la reine a déjà effacé la mère : Antiochus et Séleucus ne sont que des obstacles qu'il faut éliminer coûte que coûte :

       

          Il me les faut tuer pour aller jusqu'à toi ;

          Mais qu'importe, mes mains sur le père enhardies,

          Pour un bras refusé sauront prendre deux vies ;

          Leurs jours également sont pour moi dangereux :

          J'ai commencé par lui, j'achèverai par eux. V.1487/1490.

   Tout sentiment maternel est sacrifié, seul est tracé le parcours de forfaits familiaux à perpétrer en vue de conserver sempiternellement le pouvoir. Néanmoins, la mère infanticide n'est pas la seule à être monstrueuse, la princesse Rodogune l'est aussi. On peut avancer à ce propos que dans les tragédies cornéliennes règne la loi de la contagion : Chimène du Cid suit le modèle de Rodrigue, Emilie dans Cinna celui d'Auguste et Rodogune adopte une attitude symétrique par rapport à celle de Cléopâtre.

4-   Rodogune : une seconde Cléopâtre :

 

   Dès qu'elle se rend compte du danger qui la guette de la part de la reine, la princesse, sous pretexte de venger Nicanor, exige de celui, Antiochus ou Séleucus, qui veut l'épouser qu'il lui apporte la tête de Cléopâtre : Å“il pour Å“il, dent pour dent, telle est la loi du talion qui anime l'alter ego de la reine :

        Appelez ce devoir haine, rigueur, colère :

        Pour gagner Rodogune, il faut venger un père.v.1043/1044.

  Ces deux vers font écho à ceux de Cléopâtre : v.644/645.

        Embrasser ma querelle est le seul droit d'aînesse :

        La mort de Rodogune en nommera l'aîné.

   Pour Bernard Dort, Cléopâtre et à sa suite Rodogune se préfèrent à tout, les véritables rois- Antiochus et Séleucus- ne sont que des jouets entre les mains de ces deux furies.

 

   Si Rodogune renonce par la suite à sa haine, par amour à Antiochus : « J'aime…au milieu de ma haine Â», la haine de la reine est éternelle, et n'a pour effet que de prolonger le désordre et de faire régner l'horreur. Qui dit crime dit châtiment. On se pose dès lors les questions suivantes : comment l'ordre sera-t-il établi dans cet univers cornélien où le désordre occupe une place de choix ? Les criminels seraient-ils punis ou bénéficieraient-ils de la grâce ?


  III- Le crime entre rémission et punition :

 

   Une question traverse tout le théâtre de Corneille : l'Histoire est une suite de violences, d'atrocités et de monstruosités, et ne sait comment mettre ce déchainement, comment arrêter cet engrenage infernal où le sang appelle le sang.

 

1-     « Vis pour servir l'Etat Â»

 

   Dans Horace, le roi Tulle n'a pas de mots assez forts pour condamner le crime d'Horace, il le qualifie à deux reprises d' Â« Ã©normes Â» V.1733/1740.

        Cette énorme action faite presque à nos yeux

        Outrage la nature et blesse jusqu'aux dieux.

   Selon la loi, Horace mérite la mort Â« il est digne de mort Â», v.1738. Mais l'intérêt de Rome est au-dessus de la justice, au-dessus de la loi. Horace est utile à l'Etat, il doit vivre pour le servir :

       Ce crime, quoique grand, énorme, inexcusable,

       Vient de la même épée et part du même bras

       Qui me font aujourd'hui maître de deux Etats. V.1740/1742.

 

Pour Bernard Dort, le crime dans Horace conduit à la consolidation de l'Etat, le destructeur devient bâtisseur. Par son pardon, le roi Tulle réussit à transformer le désordre en ordre, de métamorphoser Horace, tenté par la mort, en serviteur de l'Etat :

        De pareils serviteurs sont les forces des rois ?

        Et de pareils aussi sont au-dessus des lois. V.1753/1754.

 

   Seulement les lois aussi sont utiles à l'Etat, et il serait dangereux de les violer publiquement : elles se tairont donc, v.1755 : « Qu'elles se taisent donc, que Rome dissimule. Â».

   Ce sera facile puisque le crime, comme le jugement, n'ont pas été publics et qu'il y a peu de témoins. Inhumée avec son amant, le peuple pourra croire que Camille s'est suicidée ou du moins qu'elle est morte d'amour.

   Corneille préfère la tragédie à dénouement heureux : le temps de l'intrigue est celui de la métamorphose d'un personnage en héros. Le dénouement intervient comme la consécration (intervention du roi ou de la Providence) de cette conversion. Rodogune, en revanche, ne saurait se terminer par l'apothéose de la reine de Syrie. Corneille ne renonce pourtant pas à la formule empruntée à la tragi- comédie. Mais ici le dénouement a pour fonction de marquer le châtiment de la criminelle.


2-     La clémence d'Auguste :

 

   La clémence, dans Cinna, intervient à un moment qui va à contre courant de la violence générale. L'empereur au passé sanglant renonce à son droit légitime de punir ceux qui ont voulu le tuer parce qu'il a parfaitement conscience de l'inutilité de la violence comme le dit clairement Livie :

        

        Salvidien à bas a soulevé Lépide ;
        Murène a succédé, Cépion l'a suivi :
        Le jour à tous les deux dans les tourments ravi
        N'a point mêlé de crainte à la fureur d'Égnace,
        Dont Cinna maintenant ose prendre la place ;

 

   Par son acte exceptionnel, Auguste change les cÅ“urs et permet d'ouvrir un avenir aux individus et à la cité, Michel Prigent dit à ce propos : « Si Auguste- Octave se venge comme Cinna, la mémoire devient une matrice, Rome s'effondrera. Â», l'empereur en est parfaitement conscient : l'intérêt de l'Etat est au-dessus de tout.

   Ce qui est saisissant, c'est que l'empereur qui octroie maintenant son pardon aux conjurés était lui-même un criminel comme le lui rappelle sans pitié Emilie :

  

    Il fut votre tuteur, et vous son assassin :
    Et vous m'avez au crime enseigné le chemin
: v. 1599-1600

 

  Mais cet assassin d'autrefois est définitivement mort. El lui, Auguste oublie Octave, il est désormais un homme neuf qui inaugure, par le pardon, une nouvelle ère de l'Histoire romaine.

   Devant l'empereur qui leur pardonne leur geste régicide, les deux conspirateurs reconnaissent leur forfait qui pourtant leur Â« semblait justice Â», comme le reconnaît le petit fils de Pompée :

   O vertu sans exemple ! O clémence qui rend

   Votre pouvoir plus juste, et mon crime plus grand ! v.1731/1732.

 

   Si la pièce de Cinna est marquée par l'intervention d'Auguste, celle d'Horace est marquée par l'intervention du roi Tulle qui met fin au désordre consécutif au meurtre de Camille.


3-     Le châtiment divin :

 

  Le dramaturge se préoccupe jusqu'à la minutie de l'exacte moralité du dénouement, il fait de cette tâche un principe de taille autorisant le poète à s'écarter de l'Histoire et de la fable.

Cléopâtre est bien punie de tous ses forfaits. Corneille est clair sur ce point :

« On n'aurait pu souffrir si Antiochus et Rodogune eussent péri (…) et que Cléopâtre y eût triomphé Â» (Deuxième discours.)

   Mais avant de succomber  au poison, la reine maudit Antiochus, Rodogune et leur progéniture à venir :

 

         Règne : de crime en crime, enfin te voilà roi ;

         Je t'ai défait d'un père, et d'un frère, et de moi.

         Puisse le ciel tous deux vous prendre pour victimes,

         Et laisser choir sur vous les peines de mes crimes !

         Puissiez-vous ne trouver dedans votre union

         Qu'horreur, que jalousie, et que confusion !

         Et, pour vous souhaiter tous les malheurs ensemble,

         Puisse naître de vous un fils qui me ressemble ! v. 1817/1824

   La haine de Cléopâtre a déjà vaincu la nature en se substituant à ses sentiments maternels, elle vient à présent défier la mort en fondant une longue lignée du crime. Dans ce sens, le dénouement de Rodogune peut être considéré comme un dénouement à part : au lieu d'innocenter le meurtre, il prononce la malédiction du crime.

 

   En guise de conclusion, on peut dire que le crime est la pierre angulaire du système tragique. A cette fin, le théâtre de Corneille foisonne de crimes passés ou projetés et de criminels effectifs ou présumés. Cependant, la moralité est toujours sauve : les criminels sont ou pardonnée ou punis pour le bien de tous et de l'Etat. Cléopâtre, l'archétype de la criminelle, n'échappe pas à la justice divine : après avoir perpétré crimes et massacres, l'ironie du ciel veut qu'elle subisse elle-même sa criminalité. Sa mort consacre le retour à l'ordre moral et le triomphe du bien sur le mal, de l'amour sur la haine. Ce qui n'exclut pas un relent d'admiration pour l'héroïne noire.

 







17/06/2009
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